C’est l’épidémiologiste britannique David Barker qui, le premier, dans les années 80, a posé la question de l’origine précoce des maladies, en montrant qu’un petit poids de naissance, lié à une sous-nutrition, augmentait le risque de survenue d’infarctus du myocarde à l’âge adulte
Aujourd’hui, différentes organisations internationales ont fait de la
« programmation précoce » leur cheval de bataille, en soulignant le lien direct entre la malnutrition de la future mère (dénutrition ou surnutrition) et une perturbation du développement de sa descendance (stature corporelle, développement mental, moteur et social, développement de certaines maladies, etc.).
Il apparaît aujourd’hui que, si la séquence de notre ADN (qui contient notre patrimoine génétique à l’origine de notre hérédité) n’est que rarement modifiable, il n’en va pas de même pour l’expression de nos gènes. Celle-ci peut être influencée par des stimuli de l’environnement, positifs (alimentation équilibrée, activité physique) comme négatifs (stress, infection, exposition à des agents toxiques, etc). On parle ici d’épigénétique.
Ces modifications épigénétiques peuvent avoir pour effet “d’allumer” ou “d’éteindre” l’expression des gènes sans modifier la séquence de l’ADN. Cela signifie qu’elles peuvent être réversibles, mais aussi se transmettre parfois aux générations suivantes.
